Le Parc de la Mémoire est un monument dédié aux victimes du terrorisme d'État, situé sur la bande côtière du Rio de la Plata, dans la ville de Buenos Aires. Vous pouvez vous y rendre en bus depuis le quartier du Retiro ou en taxi. L'adresse exacte est Av. Costanera Norte Rafael Obligado 6745, à côté de la Cité Universitaire. Le parc est ouvert tous les jours de 10h à 18h. Il a été inauguré en 2007 en présence des autorités du gouvernement national et de la ville de Buenos Aires, ainsi que de représentants d'organisations de défense des droits de l'homme.
Le Parque de la Memoria est un monument aux disparus de la dernière dictature militaire en Argentine (1976-1983). On estime à 30 000 le nombre de personnes disparues, mais à ce jour, 10 000 cas ont été recensés. Certaines familles n'ont pas signalé les disparitions par peur ou pour ne pas affronter le tragique destin de leurs proches. Parmi les noms des disparus figurent les sœurs françaises Léonie Duquet et Alice Domon, enlevées par le capitaine de frégate Alfredo Astiz, jugé et condamné à perpétuité par un tribunal argentin.
Le Monument aux victimes du terrorisme d’État a été conçu comme une coupure, une plaie ouverte dans une colline herbeuse. Le choix de l’emplacement du monument rappelle les vols de la mort. Chaque semaine, des opposants à la dictature militaire étaient jetés dans le Rio de la Plata depuis des vols au départ de l'aéroport Jorge Newbery de Buenos Aires. Durant la dernière dictature militaire en Argentine (1976-1983), des opposants politiques, des étudiants, des syndicalistes, des prêtres et des religieuses ont été arrêtés et certains emmenés à l'ESMA (École de mécanique de la marine argentine), située près de l'aéroport de Buenos Aires. Après avoir été torturés, les détenus recevaient un sédatif pour les endormir, puis étaient placés dans des avions qui décollaient de l'Aéroparque de Buenos Aires, d'où ils étaient ensuite jetés endormis dans le Rio de la Plata. Des cadavres ont été retrouvés sur les côtes de l'Uruguay et sur les côtes argentines au sud de Buenos Aires.
Le monument contient les noms des personnes détenues, disparues et/ou assassinées à la suite des actions répressives perpétrées par l'État entre 1969 et 1983. De plus, l'âge des victimes est indiqué et les cas de femmes enceintes sont notés. La liste du monument a été élaborée sur la base des cas signalés à la Commission Nationale sur les Disparitions de Personnes (CONADEP) et de ceux ultérieurement signalés aux autorités compétentes telles que le Secrétariat des Droits de l'Homme du Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme de la Nation et au Pouvoir Judiciaire.
La liste du monument comprend des personnes tuées lors d'actes de répression perpétrés par l'État, comme le massacre de Trelew (22 août 1972). Elle inclut également les victimes d'actions répressives menées par des groupes armés paramilitaires, comme le massacre d'Ezeiza (20 juin 1973), les victimes d'actions répressives menées par des organisations paramilitaires de droite (l'Alliance anticommuniste argentine, connue sous le nom de « Triple A », le Comando Libertadores de América et la Concentración Nacional Universitaria, entre autres) et les victimes de l'Opération Indépendance (Tucumán). Sont inclus les noms des citoyens argentins victimes de la répression, ainsi que ceux des étrangers assassinés ou disparus en Argentine. Sont également inclus les cas d’enfants enlevés avec leurs parents et morts à la suite d’actions répressives.
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Parque de la Memoria |
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Parque de la Memoria |
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Parque de la Memoria |
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La Nomina de este monumento comprende a las victimas del terrorismo de Estado detenidos, desaparecidos y asesinados y a los que murieron combatiendo por los mismos ideales de justicia y libertad. |
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Duquet, Leonie 60 años, religiosa francesa |
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